
Dans le cadre de la coopération internationale et de l’échange d’expériences en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la mise en œuvre des sanctions financières ciblées, le Royaume du Maroc, à travers le Comité national chargé de l’application des résolutions du Conseil de sécurité relatives au terrorisme et à la prolifération et leur financement (CNASNU), a participé aux travaux de l’atelier organisé en République d’Angola du 2 au 4 septembre 2025, à l’invitation des autorités angolaises et en coordination avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du plan d’action élaboré par le Groupe d’action financière (GAFI), suite à la décision d’inscrire l’Angola sur la liste grise en octobre 2024. Ce plan impose aux autorités angolaises de procéder à des réformes institutionnelles et législatives urgentes afin de surmonter les insuffisances constatées dans leur dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Le Comité national a été représenté par le Chef du Secrétariat du Comité, qui a contribué à la présentation d’exposés techniques sur l’expérience marocaine en matière de mise en œuvre des sanctions financières ciblées comme mécanisme de perturbation du financement du terrorisme. Il a également exposé les réformes législatives et institutionnelles entreprises par le Royaume, en mettant en lumière les efforts continus du Comité national depuis sa création pour assurer une application effective et efficiente des sanctions financières ciblées.
Il a en outre présenté un exposé sur l’expérience du Royaume en matière de mise en œuvre des mesures de gel des avoirs prévues par la résolution 1373 (2001) du Conseil de sécurité, illustrée par une étude de cas pratique soulignant les mécanismes d’application et les procédures adoptées pour garantir la conformité.
Cette participation a constitué une occasion privilégiée pour partager avec la partie angolaise les enseignements tirés de l’expérience marocaine, contribuer aux débats techniques relatifs à la coordination institutionnelle entre les différentes agences nationales, et participer à l’élaboration de termes de référence et de mécanismes pratiques visant à renforcer l’efficacité du dispositif angolais face aux risques liés au financement du terrorisme et au blanchiment de capitaux.
L’expérience marocaine a été largement saluée par les participants, qui ont souligné les avancées réalisées par le Royaume dans le renforcement de son cadre juridique et institutionnel relatif à la mise en œuvre des sanctions financières ciblées, la considérant comme un modèle de référence tant au niveau régional qu’international.